Installation
«Le clou de l'exposition»
2.5cm., clou en or massif, d'après le modèle standard d'un clou à béton .
En 2007 j’ai été invité à participer à l’exposition «Avatar(s)» à la galerie SOARDI à Nice, j’ai proposé ce clou et le vide qui va avec, le vide d’un tableau de 1 m² qui aurait pu être attaché à ce clou, j’ai donc signifié mon absence, ne pouvant être présent à l’exposition, j’étais cependant le clou de l’exposition.
«J’ai a peine quelque chose de commun avec moi-même.»
Franz Kafka
Cette exposition présentait un ensemble de pièces orphelines dont il n’est pas utile de reconnaître les auteurs. Ces œuvres, en quelque sorte issues de nulle part, aspirent a l’autonomie. Elles ne s’inscrivent pas dans la pratique courante des artistes qui les ont produites, elles constituent une échappatoire a la signature et au style. Les artistes invités ici avancent masqués derrière l’anonymat d’un avatar qui leur permet de se mettre en danger et d’explorer d’autres territoires que ceux qui les identifient. Perdre la face sans perdre la face, telle est la proposition de ce projet qui donne paradoxalement l’opportunité aux artistes de se débarrasser de leurs oripeaux et de réaliser enfin la pièce qu’ils n’auraient plus osé faire: celle-la même qui aurait pu paraître en contradiction avec leur histoire mais dont ils auraient un jour rêvé pour un autre d’eux-même.
«Bleu Blanc Rouge»
Caisson lumineux châssis acier galvanisé, adhésifs sur plexiglas, peinture pour carrosserie automobile grise, 150 x 90 cm., mots écrit en thaï mais aussi certains en anglais en détournant la typographie : smart, fucked, draw, war, fun, warm....
Réalisé dans le cadre d'une résidence à "Thaillywood Artist Residency ", en Thailande.
30 x 20 cm, plaque de granit noir, gravée dorée à la feuille.
Plaque mortuaire réalisée pour une exposition intitulée cabinet démocratique, villa Cameline, Nice.
«je me suis fait tailler une pipe en thaïlande»
bois exotique, 90x25x15 cm.
Réalisé dans le cadre d'une résidence à "Thaillywood Artist Residency ", en Thailande.
Pourquoi donc vouloir se faire tailler une pipe en Thaïlande?
En fait la question ne se pose pas tant il est évident qu’un séjour Thaïlandais pour un homme de 40 ans est nécessairement synonyme de débauches sexuelles, avec de jeunes thaïlandaises de préférence, dans ce qu’il est convenu d’appeler l’un des plus grands lupanars du monde. Ce n’est pas moi qui le dit mais tous ceux que j’ai croisés
avant mon séjour. Aucun n’a omis d’aborder le sujet, certes sur le ton de la plaisanterie, mais pas un ! Il semblait dès lors clair que je me devais de faire ou plutôt de faire faire quelque chose ayant rapport avec ce constat !
Prémisses :
-Madame Marie Fontaine Taittinger - directrice à Thaillywood, vit en Belgique
-moi-même aimant particulièrement le travail de Magritte - célèbre artiste belge, et notamment La trahison des images qui traite des apparences
-la Thaïlande étant apparemment un pays reconnu pour le tourisme sexuel l’est « aussi » objectivement pour son artisanat du bois
Donc :
Se faire tailler une pipe en Thaïlande :
M’est venue l‘idée de faire faire, c’est-à-dire de faire fabriquer, une pipe en bois sculpté d’après la réplique de celle de Magritte. Soit un bloc de bois de 90 x 25 x15 cm. La pipe est posée sur le socle lisse. Sur une partie sont sculptées, dans la plus pure tradition thaï, des formes évoquant des volutes de fumée. Cette pipe a été sculptée par un excellent artisan Thaï, Decha Kitphoncharoen qui travaille au sanctuaire de la vérité de Pattaya.
Blowjob :
«tailler une pipe» en anglais : «blowjob».
J’ai fait faire un néon érotique en verre soufflé qui écrit le mot « job »
«travail à Pataya»
néon (verre soufflé), env. 40x100 cm.
Réalisé dans le cadre d'une résidence à "Thaillywood Artist Residency ", en Thaïlande.
«bourse(s)»
ou «Je me suis fait les couilles en or »
moulage d'après l'anatomie de l'artiste, plâtre, feuilles d'or
exemplaire unique
«Vanité#2»
Crâne (reproduction) calsifié, socle en lego, vitrine en verre, 31 x 31 x 87cm.
crâne qui a séjourné plus d’un an dans un gouffre de Dordogne ; et, par calcification naturelle, celui-ci s’est couvert d’une substance pailletée particulièrement séduisante. D’une certaine manière, je fais ici un Damien Hirst, le crâne est posé sur un socle en Lego, les Lego de mon enfance ce qui je crois rappelle la pixellisation et mettant le crane a cette hauteur met les enfants innocents face à leur fatal devenir.
«un poing c’est tout, un point c’est tout ! »
Dans une période difficile voire trouble pour la culture en France, et plus particulièrement pour les arts plastiques, le poing levé, ici, au mètre cube représentait le désir, la volonté que cela change, l’envie d’action, désamorcé cependant par sa représentation même. L’Art n’est pas l’action, ne soyons pas naïfs, mais cette oeuvre arrive à point nommé dans la situation particulière de ce lieu pour bien de raisons... Ce poing tombait à point de surcroît ici dans une ancienne école sauvée de la destruction grâce à ce projet de lieu d’Art : le mètre cube. Ancienne école où sans doute des gommettes ont été utilisées à foison, de manière naïve et ludique, durant le temps révolu de l’insouciance de l’enfance... « Image paradoxale donc, jeu de mot visuel ; « un point c’est tout » une expression qui met un terme à toute discussion, alors que le poing levé lui laisse présager le début d’une action... révolutionnaire, paradoxe aussi dans la mise en oeuvre où l’utilisation des gommettes, les points de couleur de l’univers enfantin, contraste avec l’image «adulte» du poing levé rebelle. Le processus, lui, permet d’introduire cette image révolutionnaire de manière ludique, expansive et parasite, est ce que je joue? Suis-je sérieux ? A chacun de se projeter et de répondre à cette question, un point c’est tout ! »
Aux 100 ans de la loi Malraux
Lanterne de Morts, Sarlat (vue de nuit)
Installation monumentale éphémère in situ, 306 mètres de tissu lamé argent, 110 mètres de drisse, sur La Lanterne des Morts, Sarlat, 2013. L’anniversaire des 100 ans des premières lois de protection du patrimoine fût pour moi l’occasion de réaliser un événement marquant à Sarlat, En protégeant symboliquement un de ses bâtiments « phare » en le couvrant d’un tissu argent ; ce tissu a plusieurs vocations, celle de protéger mais aussi celle de révéler ce monument qui fut temporairement vêtu d’un habit de lumière, à la fois poétique et énigmatique car quelque peu fantomatique.
«c'est plus moi»
"quelques" kilos de plumes d'oie venues du Périgord.
Anthume installation invasive de nouveau à la villa Cameline, une nouvelle fois n’est pas coutume. Une expérience qu’il vous fallait éprouver dans les volumes de l’étrange Villa Abandonnée qui est comme vêtue d’un costume d’écume. La demeure est emplie de cette légère douceur, rassurante et inquiétante à la fois. L’installation éphémère in situ du Faiseur est mue par l’envie de jouer, d’expérimenter et sans nul doute de partager un moment, lové entre les murs de la Villa revisitée.